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Pour sauver les pollinisateurs, arrêtons de mettre des ruches partout !

Dans l’inconscient collectif, pollinisateurs signifie « abeilles », et « abeilles » correspond à l’abeille à miel (Apis millifera). Nous la connaissons pour ce qu’elle nous procure : le miel, la gelée royale ou encore la cire.

Mais ne connaître qu’elle est un énorme raccourci, quand on sait qu’il existe des milliers d’espèces rien d’en France métropolitaine !

De plus, les pollinisateurs ne se résument pas l’abeille, elle en fait partie mais il y a également : bourdons, guêpes,  papillons, mouches, coléoptères…

Donc pour sauver la biodiversité, arrêter de mettre des ruches partout !

En effet, Benoît Geslin rapporte : « Des chercheurs américains ont estimé qu’une seule colonie d’abeilles domestiques consommait en 1 mois, l’équivalent en pollen nécessaire à l’alimentation de 30 000 individus d’abeilles sauvages. Bien sûr, ce chiffre est une approximation et dépend de nombreux facteurs. Néanmoins, cela donne un ordre d’idée de l’impact qu’a une colonie installée dans n’importe quel milieu. »

C’est pourquoi mettre des ruches partout n’est pas la bonne solution pour préserver les pollinisateurs sauvages, et peut même être contre productif et délétère.

Si vous souhaitez aider la biodiversité, il existe des solutions. Vous pouvez simplement diversifier les habitats et les micro-habitats et donc élargir le choix et la disponibilité en ressources florales naturelles.

Pour cela vous pouvez planter des fleurs, oui mais pas n’importe lesquelles !

Privilégiez les plantes locales, indigènes et si vous vous rendez en jardineries préférez les plantes sans cultivar.

Le cultivar est le nom écrit entre guillemets simples, cela signifie que la plante a été modifiée par l’homme, donc elle sera moins voire pas du tout intéressante en terme de ressource alimentaire pour nos pollinisateurs.

Laissez des espaces libres, c’est-à-dire, des espaces non tondus. La végétation spontanée pourra s’y développer.

Si vous disposez de haies, de murs, de poteaux … laisser pousser des lianes et plantes grimpantes, elles permettront de fournir des ressources en fleurs supplémentaires.

Et sachez que le lierre ne présente aucun danger pour les arbres, cette plante n’est  pas un parasite et ne représentent pas une menace contrairement au gui. Sur les murs, il faudra seulement le contenir sous les gouttières et le toit.

L’essentiel est d’avoir les floraisons décalées pour permettre aux pollinisateurs de trouver de la ressource alimentaire presque toute l’année.

Nous venons de voir les ressources alimentaires mais il faut également des lieux de repos et de reproduction.

Et oui, comme nous les insectes pollinisateurs ont besoin de manger, de se déplacer, de se reproduire et de se reposer.

Les zones de refuges, d’hivernage et de nidifications sont tout aussi essentielles ! Alors oui, les adultes peuvent se déplacer.

Et c’est dans cette action que nous pouvons les aider en restaurant ou en créant des corridors écologiques, cela peut être des haies, des bosquets, des plates bandes fleuries, des talus…

Ils sont indispensables pour connecter et maintenir les populations.

Et concernant les abris, il suffit de laisser un tas de bois mort, de tiges à moelle ou encore un espace peu végétalisé /désherbé au sol. Car oui, bon nombre de pollinisateurs niche au sol !

Et enfin, pratiquez la sobriété lumineuse, car comme je l’avais déjà mentionnée dans l’article « pas de lumière au jardin », bon nombre d’insectes et notamment des papillons sont nocturnes, donc pour leur survie et la notre respecter « la trame noire ».

Comme vous pouvez le constater, il existe des moyens pour favoriser la biodiversité et pour sauver nos pollinisateurs sauvages !

Il est capital de changer de vision sur notre environnement et notre rapport au vivant, car en modifiant notre vision, nous améliorons notre cadre et notre qualité de vie, nous profitons des bienfaits de la nature, ce qui aura un impact sur notre santé globale et nous atténuons les effets du changement climatique.

Donc allez-y !!! Lancez vous, peut importe la surface, l’essentiel est de créer des îlots, des refuges, des sanctuaires indispensables à la VIE en rétablissant l’équilibre.

Et si vous ne savez pas comment faire, faites vous aider !

Audrey Hennequin

Crédit photo : Audrey Hennequin

2 commentaires sur “Pour sauver les pollinisateurs, arrêtons de mettre des ruches partout !”

  1. Great work! This is the kind of info that should be shared across the internet.

    Disgrace on Google for now not positioning this publish higher!

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